La cloche de jadis sonnait la liberté –
 La victoire du Christ qui brisa nos défaites –,
 Elle chantait la vie et l’immense fierté
 De ce peuple chrétien qui chômait pour les fêtes.
  
 La cloche d’autrefois tintait d’or ou d’argent,
 Car nul autre métal n’avait pour le fidèle
 Le sens ou la beauté de la divine gent,
 Et souvent l’harmonie gagnait l’âme mortelle.
  
 Aujourd’hui, tout se tait pour l’inique santé ;
 La cloche est devenue un poids, une barrière,
 Du verre au goût de plomb pour le désenchanté,
 Un obstacle à la vie, une arme meurtrière ;
  
 La cloche est cette chape enfermant les Français
 Dans un semblant de vide et de parfaite hygiène ;
 Au lieu de sonner loin ça sonne creux… Je sais
 Comme les temps sont durs et que viennent la gêne,
  
 Le triste de la faim et la terrible mort !
 Dans la désespérance où s’enferme le monde,
 Tout est perdu, déjà, car le terrible sort
 Écrase aveuglément notre planète ronde !
  
 Les prêtres autrefois, aujourd’hui les docteurs –
 Ceux-là même qui voient dans le corps la matière
 Que régleraient leurs soins comme l’huile les moteurs –…
 Le médecin gouverne une planète entière,
  
 Vend un vaccin sorti du nulle part d’esprits
 Qui vivent l’étriqué d’un vœu scientifique ;
 Sa cloche nous enferme en un ombreux mépris
 Dont seul nous sortira ce poison maléfique :
  
 Nous sommes les souris de ce nouveau savant.
 Que disait le Seigneur face à la noble plainte
 De ceux que l’on confine en un grand coup de vent ?
 « Oui, tout est accompli ! » d’une amoureuse étreinte. 

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