Se laisser inspirer par la grâce des mots,
Toucher par la folie humaine, humble et sainte,
De ce Dieu tout aimable à la sublime étreinte,
Comme si sur la Croix nos douleurs et nos maux
Avaient rejoint son Cœur d’une âme délicate ;
Comme si cette Hostie et ce Vin consacrés
Rejoignaient nos désirs en leurs parfums nacrés ;
Pourtant de quelque esprit la fronde renégate
Parodie à l’envi la beauté du Sauveur.
L’héroïsme du saint qui devrait lui suffire
Et combler son cœur mort suscite toute l’ire
De qui veut se complaire en une autre saveur,
Ce goût d’inachevé comble sa suffisance,
Car le tiède et le mièvre est bien là tout l’amer
Que notre Dieu vomit comme on recrache un ver !
Jésus n’a pas porté la Croix dont par sa malfaisance
Un nombre l’a chargé pour permettre le Mal,
Mais bien pour mettre à bas le péché redoutable,
Vaincre l’ignoble mort sur cette sainte table,
Car cela mène une âme en ce lieu infernal
Où survivent le diable et ses suppôts, ses sbires !
Le tiède court à perte au-devant de la Mort,
Au lieu de cette vie où le doux réconfort
De Dieu guérit votre âme et chasse tous vos pires !
Je dis cela pour moi, pour mon esprit blessé,
Dis cela pour que Dieu vienne comme un doux baume
Me revêtir de blanc et réparer le heaume
Ébréché de ma foi par le Mal oppressé.
Je dis cela pour vous, cher lecteur, qui vous dites :
« Peut-être ai-je assez fait pour le Dieu de bonté ! »
Est-il plus grand danger que se croire monté
Dans les Cieux ? Je parlais des volontés maudites
Car elles ont trahi l’amour de leur Seigneur,
En vivant du péché, l’appelant œuvre bonne ;
Pour fuir sa conscience un méchant fanfaronne,
Plutôt que de laisser le Christ toucher son cœur.
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