L’on se terre, effrayé, sous l’écran de la peur, Derrière un passeport à l’aspect de cellule, Protégé par le chiffre et le développeur, Laissant sa liberté sous une autre férule. Nous cédons, pas à pas, pied à pied, nous perdons, Tant qu’on croit revenir à l’heure singulière Où ce vieux maréchal de ses mains fit…
Discours à Marie
Je veux faire un discours à la plus belle Femme‚ Celle-là que Jésus donne à l’humanité‚ Notre Maman du Ciel‚ la Vierge‚ Notre-Dame‚ Qui met à bas le fiel de notre vanité‚ Écrase du talon la tête du reptile ! Quand Lucifer devint l’Ennemi du Seigneur‚ Quand Ève trahit Dieu d’une âme versatile Et qu’Adam…
Mon témoignage
Je n’oublierai jamais l’ombre de leurs visages‚ Leurs mots carnassiers sans la moindre merci Giflant‚ giflant encore un peu de mes airs sages D’opprobres et jurons lancés sur mon souci. J’étais ce garçon fier qui recherchait la joie. Je doute qu’il le sût‚ l’écolier suffisant‚ À préférer l’insulte et le regard qui broie‚ La…
Les fins dernières
Quand s’effondre la nuit d’un plomb que l’homme impose‚ Quand l’âme d’un pays se perd à croire Rien‚ Quand vient le temps du sang versé par le chrétien‚ Quand le Démon gouverne avec un faux air rose‚nière Quand mon pays se tait dans une ère de peur‚ Quand l’homme affronte un mal mais pas…
Manifestation
Dans ce monde étriqué en quête de spectacle, Dieu s’est manifesté dans la discrétion ; Je crois qu’il fit ainsi le sublime miracle De venir sur la fange annoncer à Sion Le salut pour le peuple et pour la terre entière ! Il régnait de la paille et non par l’or sanglant ; C’était lui, le poupon…
Ô Liban
Ô Liban ! Yâ Lubnân ! Pays du Cèdre et du Beau, Terre de la grandeur de cette unité vraie, Mais fragile… Nommée à l’aune de l’ivraie : Malheur ! Car au Seigneur, le Puissant, Dieu Très-Haut, Vous êtes ce pays qui doit rester, contrée Des filles et des fils marchant main dans la main. Pourtant, ô beau…
Vénération
Sur la sainte montagne où se dresse la Croix,Un homme la vénère avec une âme tendreLe regard vers le loin d'un moment à comprendre ;Il lui dit son désir de compter un en trois.Il s'effondre aux doux pieds de cet homme de souffranceLui délivre sa vie et reçoit son bonheurIl donne son péché pour mieux…
Le signe du Pic Carlit
Face au mépris de ceux qui l’ont déboulonnée La Croix des Catalans regagne sa splendeur ; Sous les yeux ébahis de la France étonnée, Le sommet du Carlit retrouve la candeur De cette âme ancestrale à l’ombre familière. Nul ne semble savoir qui remit ce saint bois Au sommet, mais je sais que la douce…
Un chemin
Le rayon d’un soleil m’attire Comme un embrun de ton pastel – Aube où je me surprends à dire Que j’aime mieux l’air éternel ! Comme un embrun de ton pastel Qui dans les regards vire et vole – Que j’aime mieux l’air éternel Du bigarré d’une Espagnole… Qui dans les regards vire et vole…
Épître à un franc-maçon
Le sang de nos sillons a pourri sur la plaine. Il boit l’ignoble prix de notre liberté, Engloutit les tourments dont notre terre est pleine En répandant partout ce qu’il a colporté : Haine, sanglots, misère, cadavres, immondices, Combats, divisions, ténèbres et Terreur. Que de sang délesté sur les noirs interstices Du coupable creuset d’une…
Onction
Car le silence égare et la querelle honore, Tombant dans la nuit des cris de l’univers, D’un absurde sans fond qui pleure et vous dévore, Ne pouvant croire aimer vous dédîtes mes vers. Si l’amertume est là qui me prend à partie, Je ne suis qu’un pauvre homme épuisé de souffrir ; Je vous hais,…
Jusqu’au bout
Dans les flots oubliés d’une vague frivole, Je m’accroche à la nuit qui m’invite à mourir, Bientôt, je suis là, seul, oisillon qui s’envole Face au vent carnassier désirant me flétrir. Comme à nu devant l’ombre éplorée, amoureuse, Je cours dans le silence avec un air brisé, Et sombre dans le froid d’une âme…
Veille
Sous l’ombrage endormi le monde se repose ; Il semblait dans la nuit devant la tombe close Que rien ne troublerait le silence du mort. Douze soldats armés montaient la dure garde, Affrontant le sommeil et cette heure qui tarde : L’assoupi connaîtrait un misérable sort ! Le matin, viennent là trois femmes habillées Par la beauté de…
Adoration
Protégé par Cléo Devant cet ostensoir indicible et fragile Je viens me prosterner dans un fidèle amour ; Je laisse mon silence écouter l’Évangile. Le Seigneur se révèle à nouveau… De ce jour, Il me dit comme il m’aime avec les mots du Père ; Je pense à l’existence et son tendre contour, Le temps que je…
Offrande
Protégé par Cléo mde Croix du supplice symbole de mort triomphe indicible victoire de la vie bois du martyre qui porta l’Amour scandale pour le monde Jésus-Christ sauveur de notre humanité porteur du rachat par la puissance d’un sacrifice condamné à mort alors innocent choix divin volonté parfaite d’un Père aimant.
Ce regard qui change tout
Protégé par Cléo L’épée qui vous menace le plus, c’est l’œil de vos frères. Le glaive le plus tranchant, c’est le regard posé sur vous, à guetter la moindre de vos réactions. Le livre dont vous parlez avec foi, peut-être le méprisent-ils avec leur cœur mauvais et leurs mots contondants. Vous vous sentez plus sage,…
Sur le bouddhisme
Protégé par Cléo « Imaginer la vie et pleurer la tristesse, Perdues avant que vînt le tourment âpre et noir, Penser les airs déçus que l’homme veut bien voir, Détruire le passé d’une âme poétesse ! Je ne sais quel honneur a chanté dans le soir, Ni si je suis heureux dans ma folle contrée,…
Quelques vers sur la miséricorde
Protégé par Cléo Je vis de ma tristesse Une ombre de mortel Je sombre dans la mort Je vis de ma tristesse Je joue avec les sens Le quelconque des mots L’inqualifiable Le doute de la nuit Le noir des sentiments Le monde de la nuit Telle est ma destinée Tels sont mes ombreux troubles…
Déclaration de foi
Protégé par Cléo Je pense au temps qui passe et je voile mes mots ; J’évoque le destin de quelque tendre rime ; Ce matin, je me dis que je touche aux émaux Qu’une grandeur me donne et que ma plume imprime. J’imagine l’époque où je n’étais qu’enfant, Ce beau petit garçon d’une âme douce…
KÉRYGME
Il est un Dieu qui t’aime et qui t’offre Son Cœur, Qui brise les remparts de ta sombre rancœur, Tellement fou qu’Il fut l’enfant dans la mangeoire, Qui prenait de sa mère un pauvre sein pour boire ; Innocent qui mourut comme le meurtrier, Sur la Croix de la honte Il ne fit que prier…