
« Imaginer la vie et pleurer la tristesse,
Perdues avant que vînt le tourment âpre et noir,
Penser les airs déçus que l’homme veut bien voir,
Détruire le passé d’une âme poétesse !
Je ne sais quel honneur a chanté dans le soir,
Ni si je suis heureux dans ma folle contrée,
Ce qui compte m’anime et mon cœur, à l’entrée,
Se décharge d’un coup de son humble savoir. »
D’une vie de galère une âme s’est lustrée ;
Moi, je ne puis mourir avec perfection,
Mais je sais tout le vrai de la forte expression
Que Jésus nous donna par cette Croix montrée,
Portée avec Amour, plus que cette action
D’une maîtrise inerte où l’âme se domine ;
Je connais le Seigneur et mon cœur s’illumine,
Car il est plus puissant que notre omission,
Et son Cœur prend le mien embrassant ma vermine.