Dans les flots oubliés d’une vague frivole,
Je m’accroche à la nuit qui m’invite à mourir,
Bientôt, je suis là, seul, oisillon qui s’envole
Face au vent carnassier désirant me flétrir.
 
Comme à nu devant l’ombre éplorée, amoureuse,
Je cours dans le silence avec un air brisé,
Et sombre dans le froid d’une âme liquoreuse.
Sans la folle vertu je fusse méprisé,
 
Sauf un cœur valeureux mon âme déplorable
Ne pusse point redire à ce corps de martyr :
« Courage ! » La fureur d’un regard honorable
Étreint mon être entier comme le sourd d’un tir.
 
Comme un vieil homme en moi qui part dans le silence,
Qui court à l’horizon du souvenir blessé,
Mon œil est dévoilé d’un regard qu’on lui lance,
Vole avec la fierté du dernier de Jessé !

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