
Devant cet ostensoir indicible et fragile
Je viens me prosterner dans un fidèle amour ;
Je laisse mon silence écouter l’Évangile.
Le Seigneur se révèle à nouveau… De ce jour,
Il me dit comme il m’aime avec les mots du Père ;
Je pense à l’existence et son tendre contour,
Le temps que je passai dans le sein de ma mère :
Dès avant que je vive il m’avait désiré,
Alors que j’allais naître il croyait dans ce hère,
Ce pauvre gars, parfois perdu, mal éclairé !
Oui, Jésus m’a compris mieux que tous m’ont connu ;
Ce doux de la parole et l’âme a chaviré :
Merveille que je suis par l’amour d’un Dieu nu,
De l’enfant nouveau-né dans la petite étable,
Qui prend soin de chacun depuis ce bois grenu
Comme il fit pour les Douze autour de cette table.