Avoir le goût du monde et de cette superbe
Qui vous conduit sans fin sur les canaux d’ennui,
Comme un fol ombragé d'une exécrable gerbe,
Sentir un beau malheur duquel le vain a lui
N’est-ce donc point la fin, la limite mortelle,
Qui vous prennent à vif sans rien laisser pourrir ?
Quand pleuvent les printemps du vol de l’hirondelle
Je ne vois plus le fourbe et je me vois mourir.
Si jamais le silence est tu dans le sonore
D’une splendeur débile et de l’air insoumis,
Entendrez-vous gronder le feu qui me dévore,
La passion insensée aux à-peu-près admis ?
Je suis là, je comprends, j’admets les turpitudes
D’une flamme imbécile à qui le mal est fait,
Mais j’avance sournois dans la nuit des études
Où le secret logé reprend son vieil effet ;
J’honore un vieux gredin plutôt qu’un Architecte.
Planchant sur le destin de cette humanité
Je ne découvre rien que ma candeur abjecte ;
Je lui préfère argent, science, impunité.
Tandis que je désire avancer la planète,
Progresser le soleil et tenir le pouvoir,
Je planifie un peu du trait d’une comète,
Maçonnerie infâme au doux vitriol noir.
Corrompu par les ors d’un désir maniaque
De connaître les yeux qui comblent un regard,
Je fais du monde un jeu d’aspect démoniaque,
Qui découvre la nuit d’un enviable égard.
Je ne renonce à rien sauf, peut-être, à la vie ;
Reculant devant Dieu j’avance mes pions,
Je chante le refrain de la gloire et l’envie
Que s’allument enfin les troublants lampions,
Ceux-là même que Dieu du nom de bons fidèles.
Je me terre pourtant dans mon fougueux péché
À me croire au-delà des flammes éternelles ;
Ce troupeau que je hais de mon cœur desséché.
J’aime ça :
J’aime chargement…
Articles similaires