Je décide d’écrire au vent d’été subtil
Un poème aux doux mots qui me sont une gloire,
Comme un jeu dangereux qui m’ouvre une victoire ;
S’il n’est pas de désir au tour plus simple et vil,
Que cette transe ignoble au cœur de mon histoire ;
Je ne pense qu’à mal de l’esprit volatil
 Que l’humain s’est construit en écoutant mon reître,
Ce souffle de serpent qui persifle insensé.
Je me désirais roi mais n’avais point pensé
Que le Nom que je tais serait cet humble maître
Qui puise en ce trouillard un Amour, condensé
De charité, de fou, toujours haïs par l’être,
 Séducteur, trompeur, fourbe et menteur que je suis.
Ah ! j’écris ces mots morts comme une âpre vérole.
Je ne suis que ma haine et la voilà, la folle,
Qui m’enhardit d’un cœur au fiel qui me poursuis ;
Ne suis-je pas Satan, l’ennemi qui rigole
Face au cuisant échec du damné que je fuis,
 Qui, pourtant, me déteste à cause de sa chute ?
Fier, je l’y traîne et brise ; orgueilleux, je m’en ris.
Le grincement des fers est un éternel prix,
Car moi, j’ai chu de même et chois chaque minute,
Chaque fois qu’un damné entre par ici… Je pris
L’éternité pour femme et la haine pour pute !

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