Se laisser submerger par les flots du rivage,
Les vagues du tourment qui enchaînent ma nage,
Se laisser caresser par la main du Démon,
Par l’âcre fourberie du sel d’un goémon…
Tel est mon quotidien de chrétien idolâtre,
Cherchant le réconfort chez un mari mulâtre.
Sans même contempler du Christ les yeux mourants,
Finir par errer même au hasard des courants,
De la mode d’un jour, de quelconques cabales,
Finir par adorer de sonores cymbales…
Tel est mon infernal et indigne chemin.
Oh ! je me dis parfois que sera mieux demain,
Mais le soir je retombe au creux de cette vague
Qui m’entraîne au lointain d’un horizon bien vague.
Je vais m’en confesser au Seigneur tout Puissant,
Dans un élan du cœur. Mais le jeu salissant
Qui séduit mon esprit détruit ce bel ouvrage :
Mon cœur est pris du froid d’un lendemain d’orage,
Ce froid si doucereux des flammes de l’Enfer.
Ce soupir, ce refrain de son infâme Ver
Brûle mon pauvre esprit. Seigneur ! Quel est l’issue ?
Montrez le vrai Chemin à mon âme déçue !
Une fois de plus tu exprimes avec des mots bien agencés ce que chacun pourrait dire ou écrire.
J’aimeJ’aime