La misère de l’homme est comme un vil cafard :

Elle se décuple la nuit, elle fuit le jour.

La misère de l’homme est un soleil blafard,

Qui éclaire sa nuit comme l’obscurité éclaire l’ombre.

La misère de l’homme est de n’aimer personne,

Du moins de n’aimer que ceux dont elle reçoit plus qu’elle ne leur donne.

La misère de l’homme est de n’aimer Dieu point,

De toujours vouloir faire mieux et de ne jamais faire bien.

La misère de l’homme est ce vice, ce mal,

Qui rampe sous terre et pourtant s’affiche partout.

La misère de l’homme est un sombre cordial,

Aphrodisiaque du vide et du néant charnel.

La misère de l’homme est de tuer encore ;

Deux guerres mondiales n’ont point satisfait ses pulsions sanguinaires.

La misère de l’homme est d’oublier Satan,

Cette créature qui se voulut Dieu et qui en est devenue l’ennemie.

La misère de l’homme est le péché si laid,

Péché contre Dieu, la Vertu, contre l’Homme, contre la Création !

Hélas ! notre misère est un cache-misère,

Qui masque savamment sa pauvreté avec l’orgueil sournois,

L’orgueil mauvais

Et terriblement audacieux.

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