Suffocation

Chaleur d’hiver canicule d’étéplus de saisons disent-ilsla douceur oubliéela fraîcheur perdued’une enfance idéalelourdeur sur la têted’un plomb qui sauteet d’un homme qui cuitsouffrance des sens et des corpsvolcan à l’intérieurrévolte face à ce monde briséextrême solaire brûlure intempérieces mots ne trompent plussauf les aveuglésdu fric et du pognonqui croient encoreque l’homme sauvera l’hommecar il a…

L’EXIL

J’ai, ma foi, un peu trop de ces âmes lointaines ! Exilé par la vie aux rives incertaines, J’attends la fin des coups d’un souffle clandestin ; J’attends le trait fatal de l’arrêt du Destin. J’ai, ma foi, un peu trop de ces âmes lointaines ! En ce jour où le Temps n’interrompt pas ses…

FIN DE L’ÉTÉ

De ce vent automnal, j’aimerais partager La douce mélodie. Sens-le qui te caresse, Ce zéphyr envoûtant comme l’enchanteresse ; Le calme de son souffle est un air passager ! Réjouis-toi de la pluie dont il est messager, Car déjà, il fait fuir la chaleur qui t’oppresse ! Ce Soleil de l’été, de ses rayons, t’agresse…

LES ENFERS

Comme une agonie qui dure et qui ne meure pas, Un semblant de vie qui s’essouffle, S’estompe, L’Enfer est ce monde, Ce monde sans loi, Mort d’avoir trop la foi. Un peu de mort dans un monde de morts, Pour soulager les souffrances Infinies. Tout en bas, on retrouve Le porteur de misères Autrefois porteur…

C’ÉTAIT LE JOUR OÙ DIEU SE RÉVÉLA

C’était le jour où la Terre tournait et plus rien ne tournait rond. C’était le jour où le Monde avançait et l’Homme n’avançait plus. C’était le jour où la Paix éclatait et la Guerre éclatait aussi. C’était le jour où l’Homme ne croyait en rien et où nul n’y croyait plus. C’était le jour où…

REGARDEZ, REGARDEZ !

Regardez, regardez cette mère attentive Donnant son sein crémeux et sa bonté craintive ; Regardez, regardez ce tendre nourrisson Qui tète l’avenir au creux d’une chanson ; Regardez, regardez cette tête mignonne Péniblement marcher entre Maman et Bonne ; Regardez, regardez ce sublime garçon Jouer avec son frérot, apprendre sa leçon ; Regardez, regardez l’adolescent imberbe Se rebeller, déjà,…

LA COMPLAINTE DE L’OUBLIÉE

S’il m’écrivait, hélas ! Si m’ami m’écrivait ! Et si demain sa lettre attendue m’arrivait ! M’a-t-il oubliée, celui qui m’appelait princesse ? M’a-t-il abandonnée, qui me donnait sans cesse Son cœur et son âme, a-t-il tôt oublié, Ce si bel amoureux, une fois délié, Ces si tendres baisers, ces si douces caresses ? Ces regards échangés, ces si folles…

AU GUI L’AN NEUF

(Il est minuit)   LE TEMPS A l’instant, je ne suis vieillesse ni jeunesse, A l’instant, moi, le Temps, il faut que je renaisse. S’il eût fallu qu’un jour mystérieux on m’arrête, De l’an nouveau ce n’est nullement la requête : Tous les premier janvier, l’animal raisonnable, (Où a-t-il sa raison ? La fête est agréable, Mais…

TEMPS, ET RAPACE

Le temps qui passe, Cours, envolé, A mort pourchasse La vie que j’ai. C’est un rapace, Un tigre ailé, Qui ne se lasse D’avoir tué. Il prend aux hommes, Aux fleurs, aux pommes, Aux arbrisseaux, La vie superbe ; Se flétrit l’herbe Près des ruisseaux. Le temps qui saute Comme un torrent N’est pas mon hôte…