Je tremble de frayeur devant tant de violence,
Et, dans mon cœur meurtri le Mal vient en silence
Me susurrer la Haine et un sombre désir !
C’est l’envie de la mort, d’avoir ce faux plaisir
De venger sa misère et de vaincre sa peine.
Point d’Amour, point de vie dans la sombre Géhenne.
Comme un corbeau, félon, le Mal vêtu de noir
Chasse la pureté ; en son œil je puis voir
Tant de Haine ! D’Amour il ne veut point de trace,
Il lui répond du bruit de l’horrible disgrâce.
Avec un miel fielleux il piège l’innocent ;
Il appâte sa proie dans un jeu indécent.
D’un serviteur de Dieu Satan prend le visage,
Mais il sert son orgueil en parodiant l’usage.
Quel effroi quand je vois ces actes sataniques
Qui brisent l’être humain de leurs bruits tyranniques.