
Version originale du poème en bas de la page
Dans mon corps le malheur lentement se propage :
Gardant sous clé ce pur de mon cœur blême et froid,
Il sème aux quatre vents quand la menace croît
De mourir englouti par les fruits d’un cépage.
Comme un navire sombre avec son équipage,
Mes pieds fuient le plancher d’un pas trop maladroit,
Et le sol, lourd, brutal, rappelle à leur endroit
Quel arrêt sanctionne un ivrogne tapage.
Je m’échine à vouloir ce qui ne m’est pas dû,
Et noyer dans l’alcool un souvenir perdu ;
Le mauvais vin répand son dégoût sur la table.
J’entends d’un au-delà le cri sentencieux,
Et de mon petit verre à l’aspect redoutable,
Le vague flux se brise en pleurs silencieux.