I
AUX COMPAGNONS DE MON EXISTENCE

Le poète est ce chanteur à vif,
À fleur de peau,
Empli d’émotions et d’empathie ;
Il semble même qu’il aime !

Le poète est ce joueur de lyre,
Ce joueur de flûte,
Plein de bonté pour la vie qui le porte ;
Comme un homme il chante,
Comme une femme il aime !

Ma poésie est cette femme que je séduis
Au détour d’un regard ;
Elle est coquette, charmeuse,
Et parfois se refuse à moi.

Ma poésie est la femme de ma vie
Que j’aime et j’aimerai toujours ;
Elle est profonde et joyeuse,
Et parfois triste à mourir.

Ma Muse est cette alliance,
Ce lien presque sacré,
Cette union pleine et entière,
Entre le poète et son œuvre.

Quant à la plume,
Elle est mon ennemie,
Cette armée de ratures,
Et d’échecs superposés.

Viens donc, ô poésie, viens donc à ma main,
Guide ses doigts et vainc cette plume qui me résiste ;
Laisse donc ton maître, artiste sans renom,
Être ce travailleur des mots ;
Empêche-la de tromper mon regard
Par quelque vain pâté,
Et mène ma vie
À la lumière de Jésus Christ.

II
HYMNE AUX MOTS

Les mots.
Marques du passé, présents pour l’avenir,
Offerts par l’écrivain à l’humanité entière,
Et par l’orateur à qui veut bien l’entendre,
Les mots sont comme une musique aquatique,
Un flot continu qui se déverse dans la tête.
Les mots sont vains.
Les mots sont vains, ils sont vaincus par le peu qu’ils sont,
Dépouillés par la vie, fluctuants selon l’histoire.
Que de différences entre français et latin !
Les mots ne représentent rien,
Ils perdent leur sens dans d’autres langages,
Alors qu’ils nous paraissent forts et invincibles,
Et irremplaçables.
Les mots sont, en quelque sorte,
L’expression des sentiments ; de la vie humaine,
De ses joies et de ses peines ils sont fragments.

III
HYMNE AUX LANGUES

Voyez donc la langue magyare
Et son harmonie vocalique,
N’est-ce pas là la marque d’un peuple opprimé ?
Qui développa dans son langage
Ce trésor musical, qui séduisit même une impératrice ;
Ce langage,
Est une langue qui a toujours cherché à se parer.
Voyez donc la langue germanique,
L’allemand, et ses consonnes qui nous paraissent rudes,
C’est un langage martial,
Mâtiné d’une douceur quand il s’agit
D’exprimer les réalités de la vie.
Voyez donc l’anglais,
Comme il est nasal et drôle ;
C’est la langue d’un bon commerçant,
Cette langue qui porte un peu de ce sourire vendeur,
Et de ce pragmatisme réaliste.
Voyez donc l’arabe,
Langue historique,
Qui imite le chameau,
Qui exprime la beauté de la Nature
Et de Dieu.
Voyez donc le français
Et son nez, son flair,
Ses voyelles nasales sont l’inspiration,
Qui dérange
Celui qui ne la connaît pas ;
Grognon et geignard, le français sait l’être,
Avec son célèbre « oh là, là ! »
Les langues sont l’alezan de la pensée,
L’âme de l’humanité.

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