Je médite cela – que le poète trouble 
L’alentour de nos yeux d’un rêve bien écrit. 
(Je crois que le réel n’a rien de l’être double 

Aux confins du sommeil qui de l’homme se rit ; 
Ce soudain fulgurant du sens qui se réveille 
Tandis que nous dormons, nous reposons l’esprit.) 

À l’âme poétique aiguisons notre oreille ! 
Contemplons l’exercice et l’instrument qui dit 
De ses vers tout l’humain d’un rien qui s’émerveille ! 

N’est-il pas dans les vers ce sublime crédit 
D’un honorable don offert pour quelque rime ? 
Je veux dire par-là que cet air d’inédit 

Qui respire du beau que le poème exprime, 
Sème le rêve au cœur et rêve de plus grand ; 
Vois donc cette valeur de la lyrique escrime : 
Le songe contemplé d’un regard qui nous prend. 

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