Que pleurait-il‚ hier‚ ce chanteur généreux‚
Tenu par les sanglots qui brûlaient de leurs larmes ?
Qui pleurait-il‚ surtout‚ l’artiste malheureux‚
Quand face à de beaux vers l’homme rendait les armes‚
Pour laisser place aux morts fauchés par des soignants ?
Face à ces milliers d’yeux surpris par sa tristesse‚
Les pleurs et le silence‚ humbles‚ émus‚ poignants‚
Devant le drame horrible indicible justesse
D’un cœur qui compatit pour les petits humains ;
Il pleurait avec foi la peine de ces mères‚
Leurs enfants avortés‚ ces bras‚ ces pieds‚ ces mains‚
Brisés par le légal invoqué par ces Frères ;
Il pleurait‚ courageux‚ ceux qu’on ne pleurait plus‚
Ces tout-petits gênants jetés à la corbeille ;
Il osait donc pleurer ceux qu’on avait exclus
De l’ordre de la vie où la nature veille.
L’émotion‚ les pleurs‚ le regard parlaient mieux
Que le flot généreux de cette juste audace –
Celle-là qui dénonce un acte vicieux –‚
Car ils rongeaient la pierre où l’âme se fracasse :
Ils brisaient l’orgueil même où le savoir s’enclot.
France‚ réjouis-toi des beaux pleurs du poète‚
Car de la froide mort d’un si bel angelot‚
Ils ont lavé le sang d’une âme de prophète.
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Tres beau vianney.
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Merci beaucoup Madame!
Votre commentaire me touche!
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