Plongé dans cet amer l’âme se laisse prendre
Juste un peu de sa chair et beaucoup de son cœur,
Elle oublie un avant, après vient la rancœur ;
Qu’elle songe à sa vie elle voudrait la pendre !
 
Quand je vais dans ma nuit quêter l’ombreux effroi,
Mon cœur est pris des vieilles ignorances,
Je réfléchis, je cherche, et je les trouve rances,
Ces relents de mon cœur qui tourne en désarroi !
 
Je cherche un quelque part et je trouve le vide,
Je vais dans le quelconque égaré de ma nuit,
Pour tenir dans ma main ce bonheur qui me nuit
Je cours vers l’horizon de mon aspect livide.
 
Offrir, aimer, donner, je n’entends point ces mots :
Il faut bien commencer par ce que je refuse,
Ce don de soi tout simple où le bonheur infuse,
La grâce lumineuse éloignant tous les maux.
 
Ah ! que n’ai-je point de joie à préférer la vie
À mes morts de ce jour dont le poids me défait,
Que veuillé-je le trouble ignoble et sans effet
Du désir outrageux que je gave d’envie.

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