Je me tiens loin des yeux dans la petite église,
Tandis que vient à moi comme un doux scintillé,
Tel un astre au regard lentement habillé
Par le si bel amour d’une sainte prêtrise.
Dans ce moment de paix nul remords n’a de prise
Sur mon cœur tout heureux d’être tant dépouillé ;
Face à mon bon Jésus je suis agenouillé
Et sens le calme vent d’une pauvrette brise.
J’eusse pu croire vrai que le vacarme est Dieu
Et qu’il n’est point de beau dans ce très humble lieu,
Car, si mon cœur adore, un démon irascible
Joue un air tambourin de sa tourbe douleur !
Moi, sans prêter l’oreille à ce triste parleur,
J’écoute ce silence et perçois l’invisible.

2 réflexions sur “Contemplation

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