Je pose mon regard sur un océan terne.
Vois-le ! Cet océan, vois-le me tourmenter !
Son flux morbide est là qui prétend m’enchanter :
Le malheur bruit, déjà, de son eau qui me berne.

Un phare m’éblouit de sa pâle lanterne,
Inondant ce regard qu’il aime à régenter ;
C’est cet obscur éclat qui hait me contenter !
Pourquoi fais-je pour lui ma virée de galerne ?

Tout s’anime, d’un coup, sur les flots embrumés,
Car les effluves morts que j’ai souvent humés
Répandent leur douleur en mon âme attristée.

Puis tout s’éteint, déjà, dans un vacarme court ;
J’imagine que meurt la mer tant détestée,
Enfin. Mais l’onde, inépuisable, sourd.

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