C’est avec de l’amour que je veux transformer
Ma vie, l’offrir au monde avec délicatesse ;
Je peux de ma douleur faire un puits sans tristesse,
Et de mon pauvre rien mon âme peut s’armer.
Je vis de cette joie dont on veut s’alarmer,
Je loue la frêle vie et non la robustesse ;
Au lieu de la grandeur j’aime la petitesse,
Que l’orgueil croit bannir quand il vient l’affirmer.
Oui, l’amour est bien frêle et pourtant il nous porte ;
Il est humble et joyeux, et non cette foi morte
Que trop louent : ils croient vivre et vivent dans l’ennui.
La Mort est dans le monde un rêve trop facile,
Une réalité qui a tant brisé, tant nui,
Que l’on demeure en vain son esclave docile.
J’aime beaucoup ce poème.
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