Les mots vacillent, les phrases tombent, les paragraphes choient.
Une chute sans fin.
Couchés sur le papier, prononcés à la va-vite,
Les mots se bousculent dans mon esprit.
Une chute sans fin.
Je parle, j’écris, je chante ces paroles
De l’esprit.
Une chute sans fin.
Une chute sans fin sur l’obstacle
De la pensée, une chute
Qui dure,
Une pensée qui s’arrête, interdite,
Sur ces mots qui choient.
Une chute sans but.
Une chute sans avenir
Pour l’éphémère des mots humains,
Qui croient représenter le monde
Qu’ils ne cernent que quand ils sont cernés.
Une chute infinie
Pour des mots qui butent sur ma langue
Et rebondissent vers les oreilles étrangères.
Une chute vertigineuse,
Une chute vaine ;
Les mots tombent
De ma main,
Et pourtant ils ne représentent
Que ce qu’ils veulent dire.
Les mots n’ont pas ce goût d’universel,
Ils n’achèvent jamais leur vie ;
Mais ils meurent de n’être plus prononcés.
Une chute mortelle,
De ces mots qui perdent leur sens
À force d’être dits et répétés.
Une chute.
Non, pas un faux-pas.

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