Deux mille trois cent trois.

C’était un jour, je ne sais plus lequel,

C’était un jour mort, terrible, effrayant,

Un jour sans fin et un jour achevé.

Dans son corps de fer, l’homme – Pouvait-on

Encore l’appeler ainsi ? –, l’homme, dis-je,

Marchait au milieu des décombres.

La guerre faisait rage.

Il n’y avait plus rien, plus rien de vivant

Dans ce monde où s’affrontaient

Les Multinationales.

Dans ce monde, plus de frontières, seulement

Des industries

Dispersées aux quatre vents au gré d’alliances et de conflits.

Les toutes puissantes industries alimentaires ?

Disparues.

Il n’y avait plus besoin de nourriture, l’homme

Était un robot. Un cyborg.

La mort détruisait tout de son glaive de fer !

Apple s’était alliée avec Total Énergie pour briser l’omnipotence

De Google et Exxon Mobil.

Plus de frontières,

Des îlots de fers qui étaient séparés d’autres îlots de fers,

Par des clôtures horribles et d’infâmes robots dont

Seuls nos souvenirs pourraient dire qu’ils s’étaient un jour appelés

Pierre, John ou Jakub,

Non pas M230, R012, ou J288 !

Deux mille trois cent trois. Cette année marquait la fin de l’humanité.

Quelques vieillards, çà et là, formaient une équipée,

Début d’une nouvelle et sublime épopée,

Il y avait peut-être un pape et trois prélats,

Quelques hommes armés mais bien trop vieux, hélas.

Deux mille trois cent trois. Un homme,

Dans sa tour en métal, voyait les restes de cette armée

Et il fulminait de rage

Démoniaque.

Deux mille trois cent trois. L’Antéchrist et l’Église se faisaient face.

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