Dernière folie d’un homme misérable,

Dernière lubie d’un tyran déplorable,

Qui crut qu’assez bien nul jamais ne l’estimât,[1]

La Grande Armée tomba sous les coups du climat,

Sous les assauts neigeux que seul le Temps supporte,

C’est dans le froid, le froid du lointain qu’elle est morte.

Les soldats impérieux étaient agonisants ;

En deux mois s’effondrait l’ouvrage de dix ans.

Armée de son climat et des sabres cosaques,

La Russie l’achevait de sanglantes attaques.

[1] Licence poétique.

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