I

Monsieur le Président entra dans ses bureaux,

Là-bas, en Elysée, quand une armée soudaine

Au-devant des média (Média, subtils bourreaux !)

Agitait le drapeau de la raison humaine.

Monsieur le Président sortit de ses quartiers,

Là-bas, au vieux Château, assiégé par ses femmes,

Tourmenté par deux roues et des feux flibustiers ;

Quand partout les fratries s’armaient de douces flammes.

II

« Qui êtes-vous, monsieur le Président ? Vouloir,

Mieux qu’un rêve béat, transformer la Nature ?

Bafouer le Réel ? Depuis votre couloir

Tricoter des Robots ? Depuis votre voiture

Conduire l’Etre humain à se proclamer roi

De l’univers ? Comment, comment ? Pourquoi détruire

Ce qui nous a créés ? Ce décret, cette loi

Va rompre l’unité de tout ce qui fait bruire

Les lits des mariés. N’y a-t-il rien de plus grand

Que ce lien conjugal, irremplaçable offrande

De l’époux à l’épouse ? Ah ! quel désir vous prend ?

Quel tentateur vous vainc ? Quelle ombre vous quémande,

Vous oppresse et vous tue ? Monsieur le Président,

Comprendrez-vous enfin quel est cet engrenage

Dont vous tirez déjà le levier ? Trépidant

Il vient de s’enclencher, ce pétrin du carnage !

Elle a fait quelques tours, cette roue du destin !

Elle tourne, l’horloge infernale et cynique !

Vous serez l’affamé n’allant pas au festin,

Refusant la douceur d’un geste satanique ! »

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