J’entends dans l’autrefois de jadis l’admirable,
Le chant de mon pays que j’ai tant fredonné,
Hymne aux reflets d’ivoire en son tour adorable,
Dont la musique flatte un silence ordonné.

Parler de l’ancien et de son haut prestige,
Plus que du cri de guerre à l’air dévergondé,
Évoquer le rosaire et non l’air qui voltige
Avec le sang des rois qui l’aura fécondé,

C’est rappeler la France à celui qui préfère
Les ors d’un vain régime impie et boucanier –
De la géométrie il aime satisfaire
Le vénal édifice à toujours remanier,

De midis en minuits, d’une pierre ou de l’autre.
Je prie encor ma Reine et le beau chœur du Ciel,
Quand le Frère ou la Sœur proclame qu’il est nôtre,
L’hymne de soldatesque et son air de vrai fiel ;

Mais mon cœur suit un Roi qui proclame la vie,
Point de ce régicide ou de ce sang qu’un pur
N’eût jamais accepté de boire par envie,
Même au sillon d’un pré que râcle un fer bien dur.

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