Il n’a plus hésité face au poignard d’un lâche : 
Emporté par le cœur de son brave dessein,
Il jaillit tel un homme accomplissant sa tâche,
De son désarmement affronta l’assassin.

Il n’avait que ses sacs, son courage peut-être,
Ses airs impréparés de jeune homme serein ;
Cette lame acérée et sa blessure traître
Ne l’avaient pas fait fuir dans l’ombreux souterrain

D’un lointain téléphone ou la honte se cache ;
La gloire semblait loin de cet acte impensé :
Il combattit la mort d’un esprit de panache,
Défendit les enfants que le meurtre insensé

Avait rêvé d’occire en un geste de haine.
Du couteau ce héros demeura indompté,
Jaillit de son cœur droit le grand de l’âme humaine :
Il eut l’audace en plus d’avoir la volonté.

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