L’ardeur du témoignage au cœur missionnaire, Voilà l’exemple à suivre en ce monde perdu ; Tandis que le Démon fait gronder le tonnerre Dans son sournois désir de réclamer son dû, N’hésitons plus jamais devant l’annonce heureuse, Cette grande nouvelle inscrite dans le Ciel ! Face à l’inique épreuve osons donc, l’âme preuse[1], Planter la Croix d’où coule une grâce de miel : Le sang de ces témoins, qui sema l’Évangile, Le sang, le rouge sang qui enflamma nos cœurs Répand mieux que les mots le feu de la Vigile ! Ceux qui vivent de Dieu seront plus que vainqueurs ! Ô Jésus, venez dire avec l’âme brûlante Tout l’Amour qui vous prend pour ce monde brisé ; Que je trouve pour vous la phrase étincelante Qui déclare la vie à ce pécheur grisé. Désirant m’humilier devant ta Sainte Face Pour ma faute odieuse et mon superbe esprit, Je veux taire en mon âme un sentiment vivace : Ne pouvoir dignement parler de cet écrit Qui restitue à l’homme une immense victoire ; Je veux aimer la Bible et défendre ta Croix, Par les mots de la paix, cette arme méritoire : Je désire pouvoir face au mépris des rois Donner l’Amour divin qui prit sur lui ma faute. Quel grand honneur pour moi ce serait de souffrir Pour avoir prononcé le Nom saint ! que l’on m’ôte Même ce don que Dieu par Amour sut m’offrir ! La vie… Espérant donc que ni balle ni lame Ne me retirera le Saint Nom de Jésus, Je veux vivre avec Lui tandis que l’on réclame La mort pour les chrétiens et pour l’Église en sus ! [1]. J’ai choisi volontairement d’accorder l’adjectif preux, normalement masculin.

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