Six mois qu’il est tombé comme un destin qui flanche,
Dans les flots du silence et d’un amer vaincu :
Ce héros des Nantais n’aura pas sa revanche
Ni même le loisir de tracer son vécu.
Il n’a pas eu le droit de tenir sa promesse.
Ce guerrier courageux devant les supporteurs
Comme un bel au revoir fêtait Cardiff en liesse,
Ce monde qui l’aimait laisse tomber les pleurs.
Ce héros des Bretons et des bords de la Loire,
Ce fougueux Argentin au cœur de fier guerrier,
Contre tous les pronos, peut-être, de la gloire,
De cette gloriole à l’horrible laurier :
Inverse du footeux qui parle thune et fille,
Lui, c’était un soldat, exemple sur le front,
Homme en qui bien trop peu voyaient l’argent qui brille,
Qui se donnait pourtant pour le beau ballon rond.
Dans l’avion mortel qui le menait en Galles,
Méditait-il toujours sur la Bible et son Dieu ?
En tombant dans ces eaux froides et cannibales,
Priait-il le Seigneur en un dernier adieu ?
Je le crois. Je crois bien que de ces lieux célestes,
Le vaillant Argentin contemple ses amis,
Réclamant pour chacun plus grand que ces vieux restes
De l’argent mal lavé des obscurs compromis.
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