
Je ressens sur mon être un souffle des sommets,
La douceur d’une étreinte en ses bras de tendresse ;
Elle qui m’a compris, tranquille, me caresse,
Ô corps heureux, comblé déjà, don désormais !
J’offre à la noble peau devant moi révélée
Le cadeau généreux d’un amour imparfait ;
Pour elle, je ne vis ni triste de l’effet,
Ni nuit de l’éphémère à la folle zélée.
Pour elle, j’ai la vie, et ce don merveilleux,
Je le fais chaque jour en lui donnant la mienne ;
Ce n’est point l’idéal d’une faible chrétienne,
Mais le joli cadeau qui comblera mes yeux.
Pour cette femme aimante et toute découverte,
J’ai voulu garder purs mon corps et mon esprit,
Plutôt que monnayer le faux dieu qui prescrit
De chérir les plaisirs qui vous mènent à perte.