
La guerre vient. Ne cherchons pas à le nier, elle vient. Et cela peut légitimement nous inquiéter.
Un grand dicton moderne dit que « les démocraties ne se font pas la guerre ». Mais les démocraties modernes ne font pas plus la paix. Peut-on appeler paix cette absence de guerre, qui, ne l’oublions pas, est circonscrite à notre sol tout occidental, bien protégé du Tiers-monde par leurs cloisons de matérialisme. Mais ces cloisons ne tiennent plus.
Nous sommes enfoncés dans ce désir ventripotent de nous gaver de technologies, de malbouffe et d’antidépresseurs, en oubliant peut-être que le plus important, c’est d’aimer. En tant que chrétien, je ne puis accepter de consentir plus longtemps à cette compulsion du ventre d’où tout ce qui est bon entre ; mais d’où ne sort que du mauvais.
Notre pays n’est plus qu’un château de cartes que la prochaine tempête balaiera. Les soubresauts, les hoquets de notre festin, les ronflements sonores de béats satisfaits, entrecoupés de cauchemars terroristes, de bravades électoralistes, de manifestations, de blocages, tout cela annonce le réveil de la Bête. Elle sera cruelle et sans pitié.
Notre civilisation repue, gavée, avance cahin-caha dans un sommeil satisfait. Mais ceux que nous avons réduits à l’esclavage, ceux-là mêmes que nous avons utiliser pour manger ce monde, ceux-là n’en peuvent plus. Ceux-là, ce sont les migrants, les petites gens, les paysans, les français de souche ; en tous cas pas ce géant hors-sol qui ronfle en pensant à sa prochaine orgie.
La civilisation du fric a produit la mort sans discontinuer, et ce, sans que nous nous offusquions, trop heureux de nous reposer sur nos écrans de télés et désormais, de nous prélasser sur Internet.
Malheur ! Le monde dit : Malheur !
La guerre produira la destruction, le chaos, la mort. Peut-être même qu’elle tuera l’humanité. Mais ne racontons pas que nous n’avons pas été prévenus.