Cesserons-nous d’élire un monde parvenu ?
Voyez-les se réjouir de la victoire acquise,
Ces phénix immortels par l’Argent retenu ;
Nous avons beau leur dire, ils n’en font qu’à leur guise !

L’Histoire est bien cruelle et va se répétant :
Alors qu’il ne veut plus de l’infâme puissance,
Un grand peuple en colère élit l’incompétent
Que Mammon s’est choisi pour commander la France,

Un nouveau crucifié que l’on croirait Jésus,
Portant le nom du Christ et le néant des banques.
Il est le chiffon mou de ces nouveaux Crésus,
Le pantin des journaux réfugiés dans leurs planques

Par peur des révoltés qui votent furieux,
Par crainte du bruit d’un peuple redoutable !
Ces plumes sans génie ont d’un air sérieux
Fait du plus médiocre un nouveau connétable,

Au détriment des voix des sans-dents, des petits,
De tous ces mécontents qu’épuise leur richesse :
L’opulence a choisi par la voix des nantis,
Guidant le méprisé vers le choix de la presse.

Cette finance abhorre avec dégoût nos voix.
Nos votes l’ont élue en rejetant sa haine ;
Nos bulletins secrets lui confirment son choix.
La France ne veut pas de son croquemitaine,

Mais il impose à nous son visage niais,
Ses sourires béats d’histrion de campagne ;
Le Front républicain impose son biais.
Allez-y, financiers, sabrez votre champagne !

Vous ne méritez pas ce Macron tout offert,
Français ! N’élisez pas ce piètre acteur de scène,
Ce personnage flou qui remet le couvert
Pour Hollande et sa clique à l’impotence obscène !

Faites mentir ces gens qui changent votre cœur
En plébiscite ingrat d’un mou sans consistance.
Votez Le Pen ou blanc, peu me chaut ; mais, Seigneur !
De Macron refusez l’inepte présidence !