À l’occasion du mariage de ma grande sœur.
L’éclaireur et la guide
Font parfois bon ménage ;
J’en veux ici pour témoignage
L’histoire de Joseph, éclaireur intrépide,
Et Marie-Liesse aux belles qualités :
Guide toujours serviable,
Au caractère aimable,
Et n’appréciant pas les mondanités.
Alors, devant notre auditoire,
Nous retraçons la belle histoire,
Je l’espère, sans une erreur,
De la guide et de l’éclaireur.
Tout commence, pour Marie-Liesse,
Par un beau jour d’été,
La veille d’Overlord (qui, nous l’avons noté,
Pour nous tous est jour de promesse) ;
Plus que la Normandie et les Américains,
Notre guide préfère un jour peu médiatique,
Où l’on remarque mieux ses clins-d’œil taquins.
Joyeuse et sympathique,
Elle aime tant servir
Sa Maman débordée ;
D’un plâtre bien souvent elle se voit fardée,
Pour un ballon qu’elle a voulu ravir ;
Pour quelque bosse un peu vite abordée,
Un atèle s’ajoute à quelque luxation.
Le scoutisme est sa plus grande passion :
Marie-Liesse apprécie la vie dans la nature,
Les chants, le sport, et le Christ avant tout.
Elle aime bien l’aventure,
Voyage un peu partout.
De son âme de mère,
Elle donne aux enfants une tendre affection,
À la saveur particulière,
Au goût de perfection.
Oui, Marie-Liesse est une bonne guide ;
Il sut le remarquer, ce Joseph intrépide.
Des qualités que Joseph remarqua,
Dressons un florilège !
Nous savons qu’au collège,
Il faut savoir bien écrire « embarqua »,
Au passé simple, et que la différence
Avec le subjonctif n’est pas en apparence.
Marie-Liesse le sait, mais ne l’applique pas ;
Ainsi Joseph, à qui notre orthographe
Est exotique, et source de tracas,
Ne craint pas d’épouser meilleur dactylographe !
De Marie-Liesse, une autre qualité
Est la voix harmonieuse,
Voix qui égaie les cœurs et mène à l’unité.
Jamais elle n’est ennuyeuse,
Ayant souvent beaucoup à raconter ;
Elle rit sans compter,
Avec joie elle aime la vie,
Se laissant rarement subjuguer par l’envie.
Que vit la guide en ce bel éclaireur ?
Un bon jeune homme à l’écrit charitable,
Qui l’aimait avec tout son cœur.
Il l’aimait, il l’aimait d’un cœur inimitable.
Elle comprit qu’il lui serait cette moitié,
Ce mari, ce bel homme au désir d’amitié.
C’est ainsi que naquit ce splendide mariage,
Duquel eux seuls écriront la douceur.
La guide et l’éclaireur,
Font, malgré quelque enfantillage,
Parfois très bon ménage.