L’on partait de l’église en chantant Ta grandeur,
En accueillant Tes dons, en louant avec ardeur.
Je me rappelle alors ma cousine, joyeuse,
Qui m’embrasse les joues de sa bouche fort pieuse –
Elle qui prie souvent le Seigneur, Dieu de gloire –
Et me dit quelques mots que j’ai cru ne pas croire :
« _Cher Vianney, cher cousin, je veux te présenter
Niki. Elle est hongroise. » Et mon cœur de chanter !
Une Hongroise, ici, en Bretagne, en vacances !
Je sens au fond de moi mon cœur faire mil danses !
Une Hongroise, ici, en Bretagne, Istenem!
Téged nagyon szépen köszönöm! Uram, nem
Kellett! Áldom téged![1] Je suis moi, je le reste :
Quand de la saluer j’entreprends le doux geste,
Je me trompe, et salue un autre, tout surpris.
Mais pour mon cœur joyeux l’Ongre n’a point de prix :
Jó estét kívánok![2] Dis-je enfin à la Magyare.
Niki me dévisage et je vois – c’est si rare –
Un sourire incrédule, étonné, lumineux !
De ma tête Gordienne, il trancha tous les nœuds
[1] Ô mon Dieu ! Je Te remercie de tout mon cœur ! Seigneur, Tu n’étais pas obligé ! Je Te rends grâces !
[2] Bonsoir !