Pourquoi ai-je dit oui ? Pourquoi ai-je accepté

Du plus traître des mots d’être autant détesté ?

Ce mot qui vous soumets autant qu’il vous engendre,

Quelle faute je fis quand je le fis entendre !

Quand il sortit, prudent, mais déjà victorieux,

Je ressentis en moi, sournois et insidieux,

Le Malin m’oppresser de son opaque lame :

Elle reproduisait au profond de mon âme

L’amertume du mot que j’avais prononcé,

Tel l’éclat d’un sanglot. En mon cœur enfoncé

Résonna dès alors une horrible musique,

Méchante pour mon âme autant que mon physique ;

C’était un mauvais bruit, aux mauvais instruments ;

C’était le bruit du Mal et de ses excréments.

Discordes et harpons, violences, épineuses,

Voici de quoi jouaient mes fautes vénéneuses.

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