Plus d’étoile la nuit, hélas ! Astres lointains !
Que ne pouvez-vous plus briller ? Qui vous retînt
Pour vous cacher aux yeux terriens ? _ Ô malheureuse !
C’est ta Lune adorée qui devient vénéneuse,
Empoisonnée, mortelle. Hélas ! tout t’est caché
Par cet astre noirci qui t’est trop attaché.
Oui, Terre, nous étions ton dernier recours,
Mais notre Voie Lactée n’est plus d’aucun secours ;
La mort est séparée, par la Nuit, de l’espoir.
Ce matin était clair, mais tu ne peux le voir.
Planète bleue, tu lui disais encor bonjour,
Tu disparais aux yeux du grand astre du jour.
Toi, argile d’Adam, cherche le réconfort
Du lait d’Héra, mais point de jour, car, Ange mort,
La Nuit construit son mur, son fort, sa forteresse,
Sa morne citadelle. Hélas ! la Nuit traîtresse
Cache notre Lumière et emplit l’air de peste,
Te séparant de la nourriture céleste. »
Parce qu’elle emmurait la planète vivante,
La Nuit édifiait le mur de l’épouvante.