Tout ceci n’est que rêve, inepte et tromperie : Dans la nuit du sommeil qui charme mon regard, Je contemple un sublime avec l’âme fleurie Comme m’entoure un air de silence ringard. Il arrive parfois que je laisse conduire Le rêve qui m’entoure et la nuit qui me prend, Comme un magicien qu’on entendrait bruire Alors qu’il ne dit rien de son jeu fulgurant. Tout ceci n’est que charme, illusion rimée, Promenade ébaubie au lyrisme prudent, Évasion des vers, des mots, des sons… Tramée Par ce poète aux mains qui prennent l’évident Pour en faire un tableau d’une formule apprise. On ne retient de lui, peut-être, que ce bon mot, Cette phrase enflammée avec de la maîtrise ; Alors que longuement sur ce texte, grimaud, Il a tenté sa vie avec l’âme acharnée ! Ceci n’est que le rêve à jamais démoli De cet homme qui parle avec sa destinée ; De qui l’œuvre n’est plus que ce bijou poli.

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