Depuis que ce miasme a conquis notre monde –
Un an de cette vie où la mort a frappé –‚
À croire que l’argent ruisselle et nous inonde‚
À croire qu’un filon fut brusquement happé.

Comme le fric s’écoule en un torrent de dettes‚
Le nombre subit l’heure où tout aura fermé ;
Les ventres arrondis des friqués‚ des vedettes‚
Se remplissent de graisse au frais du désarmé‚

De ce Français sans teint qui marche sans visage.
Tandis que dans ma rue un bras de plus se tend
Chaque jour‚ chaque jour le puissant garde usage
De ses flots de dollars dont le son lui plaît tant.

Le risque se fait rare en ces temps de misère
Où la gêne a gagné ceux-là qui vivaient bien :
À croire que le riche agrippe en cette serre
Un petit milliard qu’il déclare son bien‚

Pécule rabougri qui le met à la rue…
Comme dans l’ombre‚ là‚ ce pauvre vend son corps‚
Lui vend telle action dont la valeur accrue
Tire de l’embarras ce vieux bourgeois retors ;

Comme dans la ruelle un jeune homme trafique‚
Perclus de désespoir et les yeux divagants‚
Il en regarde un autre avec cet air sadique
Qui vous hait comme il va de ses jeux arrogants

Contempler un désastre en y gagnant sa vie.
L’argent gouverne un monde où l’homme ne vaut rien‚
Les pièces et billets assouvissent l’envie
De cet œil carnassier qui gouverne en vaurien.

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