Né de la Chine, un mal, un rougeoiement de l’ire
Que le Sauveur jaloux laisse éclater soudain,
Avertissant son peuple à cause du dédain
Porté pour cette Croix qui abattit l’Empire,
 
Un mal né d’Orient brise le commerçant,
Réduit à rien déjà la fortune des riches,
Tordant le cou d’airain des dollars et des triches
Qui bâtirent en hâte un monde de mille et cent.
 
Hélas ! Que de dégâts, de destruction, de casses,
Pour la déesse Bourse et le démon Pouvoir !
Et qu’ils ne disent plus qu’ils ne sauraient savoir
Que leur fric fut gagné par les bras de carcasses,
 
Les doigts rouges et morts des serfs du monde entier,
Les mains des miséreux gagnant une misère.
L’autel du Sacrifice, oublié, nous éclaire,
Quand la quête d’avoirs fait du monde un chantier,
 
Un esclave à ses pieds de sa seule richesse –
L’homme –… Car pour ces gens n’est que le capital,
Le dollar, l’action, le chiffre au goût fatal,
Le produit forcené d’un calcul sans finesse ;
 
Ils ne conçoivent pas plus loin que leurs profits,
Ne voient point plus avant qu’une valeur bancaire !
Avertis par le Christ et un mal mortifère,
Cesseront-ils leurs torts de voleurs déconfits
 
Par l’arrêt d’un marché qui craint la moindre crise ?
L’économie est là qui semble s’écrouler
Comme un fort de billets que l’on voudrait brûler,
La citadelle en vert que disperse une brise.
 
Le coronavirus rappelle à ces âmes
Qui vivent des efforts de dos laborieux,
Qu’il est temps de cesser d’espérer gagner mieux.
Ils perdront ce qu’ils ont au passage des flammes.

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