Amer, tourbe silence aux éclats vénéneux,
Comme un tombeau noirâtre à la pierre brisée,
N’entends-tu pas le cri de cette âme excisée
Par les coups de burin sur son deuil épineux ?
Un homme ose parfois sur la sublime porte
Occire un gros cochon à l’air peu sémillant ;
Aussitôt fond sur lui tout ce sérail brillant,
Avec ses reporteurs regroupés en cohorte.
Si cette humble mosquée a ce doux traitement,
Cette faveur des mots dans les bouches ignares,
Le tombeau catholique obtient moins de fanfares.
Peut-être n’a-t-il point le même entêtement
À se dire victime en même temps qu’il tue ;
Peut-être le chrétien garde-t-il avec foi
Le cœur ouvert, le mot béni, l’âme d’un roi,
Souriant au mensonge à l’ardeur abattue.
Quand quelque âme en péril vient mépriser son deuil,
Le chrétien offre au Christ le cadeau de la Messe ;
Un mahométan, lui, refusant Sa promesse,
Vengera ses amis d’un remarquable orgueil.
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