
Trouble jeu du hasard et d’un ombreux mensonge,
L’opaque de l’argent vous envoûte d’un songe ;
Vraiment, je ne crois pas de ce fétiche sort
Qu’il soit plus attesté qu’une joyeuse mort ;
À donner dans l’amer de la tourbe vénale,
Le tourbillon des sens rêve en diagonale,
Et vide… Cette soif de gagner toujours plus
Vient combler quelque manque et fait nombre d’exclus :
L’alcool prend le bonheur sans lui laisser de chance ;
Il brise son gaillard d’une étrange vengeance.
(Qui joue au fortuné subit l’aigre du vin,
Car jouer, c’est subir ce liquoreux du vain.).
Le rêve est irréel. À l’oublier trop vite,
L’homme des casinos demeure le lévite
Des sous mal décomptés qui les prie avec foi,
Et s’adresse à son jeu pour en changer la loi :
Il aime à s’exclamer que ruine est finie,
Qu’un coup le défera de son ignominie,
Mais le hasard détruit la comète et son plan,
Qui maquille sa mort, parfois, d’un beau brelan.