Plus puissant que la masse, informe, des huées,
Un cri dévoile l’être au milieu des nuées,
Comme un secret… Entends le sombre flot des voix
Signer la mort d’un monstre en un amas de lois ;
Écoute donc chanter la divine justice,
Qui casse le malheur en brisant l’armistice !
Imprévisible monstre et pourtant meurtrier,
Il frappe l’ennemi qui ne pourra crier,
Vagir même… Le létal d’un venin redoutable
Vient achever le fruit de cet insupportable :
Ce ver, je-ne-sais-quoi venu du défendu,
Cette chose, ce truc, ce machin tout tordu,
D’un chirurgical trait qui frappe à la seconde,
Il est désormais mort aux yeux morts de ce monde.
Plus puissant que la mère, impuissante et en pleurs,
C’est un tabou légal, deux cent mille malheurs ;
C’est un secret d’État que cette déchirure
Dans cette nuit clinique à la rouge parure,
C’est comme un désespoir à ne point révéler,
L’interdit du conscient sans aucun pourparler.
C’est l’horreur de la mort soi-disant interdite,
Donnée à cet enfant dont la vue est maudite ;
J’ai le droit de penser – quoi qu’en dise l’État,
Que tuer ce petit, c’est le pire attentat.
Les soldats de l’Islam rient de notre conscience !
Quand cet enfant s’éteint pour notre bienséance,
Un chromosome en trop, qu’importe la façon,
Nous ne prétendrons pas leur donner la leçon ;
Ils ne cesseront pas devant cette défaite
De ruiner nos pays pour le bien d’un prophète.
Je ne saurais juger du cœur d’un médecin,
Mais à commettre un mal plus gratuit qu’un vaccin,
Ne va-t-il pas tuer l’humble de sa conscience ?
Ne brise-t-il pas même un peu de son enfance ?
Tu dis en quelques lignes tout ce qui peut être dit !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup 🙂 Ravi de voir la famille toujours aussi fidèle!
J’aimeJ’aime