Le fin crayon du temps altère mon visage ;
L’harmonieux subtil d’un long et lent soupir
Efface peu à peu la crainte de mourir,
Alors que mon esprit semble devenir sage ;
Il semble que mon corps échappe à son passé,
Qu’au-delà, quelque part, quelque chose m’appelle.
Ce qui reste de force en mon corps-citadelle
Par cet écho discret se découvre angoissé.
Au même instant, pourtant, toute l’âme s’apaise ;
Le corps doit lâcher prise et la laisser partir,
Elle s’en va déjà sans même l’avertir,
Dans ce puits de lumière éloigné de la braise.
Je ne sens que bonheur, humble, tendre, beau, pur.
Je m’approche du but de toute l’existence,
Celui d’être avec Dieu dans Sa Toute-Puissance,
À l’adorer toujours d’un désir simple et sûr !
Je vois devant mon âme une âme encor plus belle –
C’est mon ange gardien qui veilla tant sur moi !
Il me présente à Pierre en parlant de ma foi,
Vacillante souvent, mais solide et réelle !
Remarquez la douceur du visage, des yeux !
N’est-ce point là le tour de la beauté céleste
Qui remplit mon regard d’une sensation leste,
Allégeant le poids mort de mon être si vieux ?
A l’heure où certains veulent supprimer les vies qui n’en valent pas la peine, à l’heure de l’homme augmenté, la joie de la vie suffit a comblé ceux qui sont dans le doute. Merci
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