Quand a chu le rideau du fascisme ouvrier, Sur l’imbécile globe à l’aspect de village Que seul l’effluve vert d’un papelard soulage, On pensa dire bien à venir s’écrier, Avec l’art du prophète à l’atour d’assurance, Que l’Histoire était close et touchait à sa fin ! Voilà qu’elle perdure ; et le pauvre homme a faim ; Il meurt par le bruit d’un terrible silence, Celui que fait le fric dans le compte endormi Et que l’on accumule avec déraison, manne De l’orgueilleux athée enferré dans son crâne – Et qui rejette Dieu en adore un demi. Quand vient le drapeau sang de ce fascisme rouge À l’aspect séducteur de paillette arc-en-ciel, Ceux qu’a bercés le riche à l’esprit partiel Suivent l’inique mode et prennent martel et vouge ; Ils veulent déclencher la révolution. Prêts à manipuler cette faim qui tenaille Le commun populeux pour le faire canaille, Avides et goinfrés de la solution, Du prêt à employer, de l’image paillette, Ils produisent du rêve et le vendent aussi, Car seul leur compte en banque est sujet de souci. Sans cesse, leur mémoire a chu dans l’oubliette, Leur vision s’adapte aux valeurs du moment : Jadis sans froc, rougi naguère, hier verdâtre, Aujourd’hui requinqué*, toujours dans un théâtre ; Le riche trompera par son fric qui vous ment. Au peuple écrabouillé comme un vulgaire insecte, Ce pauvre qu’il affame en un superbe aplomb, L’opulence prépare un avenir en plomb : Résonne le tocsin de sa valeur abjecte ; La guerre se prépare en un éclair trompeur, Jaillie en leur caboche, en leur malin génie, Car le monde village en sa schizophrénie Préférera sa ruine à ce Jésus sauveur. *Dans un français corporate, on eût dit « boosté ».
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