Quand vous pourrez, très cher, armé d’un baluchon,
 L’emmener au pays du grand roi saint Étienne,
 Montrez donc la Hongrie à mon peuple ronchon,
 Ce peuple étrange et noble à la langue ougrienne !
  
 Sur les bords du Danube où cette impératrice
 Prit pour second époux le pays des magyars,
 Il faut, déclarez-vous, que chacun s’attendrisse :
 La douce Budapest que brisèrent les chars
  
 S’agite désormais d’une simple rythmique.
 Les violons, les chants, les danses et tambours ;
 Sur l’île Marguerite un concert symphonique ;
 Le monde paysan qui chante ses labours ;
  
 Partout dans le pays l’étonnant idiome,
 Parler d’un peuple fier qui défendit ses mots.
 Vous goûtez la beauté de multiples arômes,
 Ce magyar singulier, tous ces grands bains thermaux,
  
 Ces clochers, ces refrains, ces beaux chants, ces églises,
 Cette maison marquée avec les tirs d’avant,
 L’humble Romanichel qui fait des vocalises,
 Le Hongrois tout surpris de vous prendre, bravant
  
 L’âpreté du combat face à la langue obscure
 Qu’il parle sans souci mais que lui seul comprend.
 Comme vous entendez la langue la plus dure,
 Emmenez-moi chez lui me montrer son vibrant. 

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