Robustesse des ans aux antiques vallées !
Alpes dont rien n’abat la fermeté des flancs !
Sur tes brillants glaciers – sur ces assassins blancs –
L’Homme combat la Mort avec ses mains gelées.
Prends garde ! ô imprudent, prends garde à ses élans,
Des âmes qu’en ces lieux la Mort eut avalées,
Ait crainte ! Car le froid qui les a empalées
Les dirige envers toi comme mil venins lents !
Le vaincras-tu, ce mont, auguste parmi ses frères ?
Ou bien tomberas-tu comme ces téméraires ?
Homme, combien la peine en a-t-elle emportés ?
Homme ! tu l’as vaincue, la montagne cruelle,
Ce sommet qui sembla comme mille fertés
Ne sera plus jamais tombe perpétuelle.