Sot, tel est cet auteur de sotte poésie,
Qui érigea en dogme une sombre hérésie :
Prose rimée – telle est la teneur de ses vers !
Hernani n’est que prose, et Ruy Blas n’est que vers
(Je parle ici, lecteur, du glorieux mollusque
Qui se dit amoureux) ! Ceux dont nul ne s’offusque,
Ceux qui sous une plume adverse eussent perdu
Tout crédit, ceux surtout dont le verbe est ardu,
Ces piètres Châtiments qui ne châtient personne,
Ces Châtiments dont rien ne ressort, rien ne sonne,
Sont à la douce lyre une injure, un poison
Qui même à un sophiste insulte la Raison !
Voyez donc Waterloo que l’auteur interpelle,
Avant d’écrire un vers comme on creuse une pelle !
Quand enfin cet écrit devient presque lyrique,
Quand on commence à croire à un trait onirique,
C’est que l’œuvre s’achève et qu’on est soulagé !
Lisez donc, et voyez cet écrit enragé,
Œuvre d’un auteur fat à la plume indignée,
Préférez lui des vers à l’auguste lignée !