Démon nocturne et rouge on sait vous engloutir À vous prendre déjà d’une main sèche et ferme ! Ce tapageur du soir n’aura pas d’autre terme Que le ventre infernal qui se laisse abrutir, Et tourmente un ego prétendant le nantir ! Quand l’ignoble suppôt vous caresse le derme D’un souffle irrespirable où l’ombre vous enferme, Surnageant dans…
Abandon
Cygne du merveilleux qui tombe de la nuit, J’écoute votre orage et comprend la révolte, Oiseau blessé d’un chant qui soudain vous poursuit, Humilié par celui qui sème une récolte Et vante sa conquête au regard de ses pairs ! Il ne parle de vous que pour cette souillure Qu’il s’est permise, là, dans le…
Attente
J’étreins la solitude et rêve le bonheur, Émerveillé, ravi peut-être, et parfois morne ; Dans les bras de ma nuit je porte mon honneur Plus haut qu’un désespoir où mon désir se borne. Je suis silencieux d’un sonore distrait, Aimant dans sa candeur la joie enguirlandée De la vertu sublime en un cœur bien discret……
Accrocs
Exil d’une âme peinéefeu mort sauvagedans une explosionavarice de sentimentsmêlés emmêlés détruitsdémêlés dans le tourbillond’une riche médiocritéocre futile parfum caducfausseté du silencecachette embruméeje tremble d’effroije sombre dans la glacetorve et mornede la superbe ignoble.
Harcelé
Protégé par Cléo Souvent, le mot bouscule, et parfois vous détruit. Comme un poing sur la gueule il vient sur le visage, Et marque la victime avec ce fer d’où luit Le rouge ensanglanté d’une indicible rage. Gratuits, les coups m’ont fait comme un tombeau blessé ; Ils m’enterraient toujours un peu plus… Dans mon âme,…
Beuverie
Protégé par Cléo Version originale du poème en bas de la page Dans mon corps le malheur lentement se propage : Gardant sous clé ce pur de mon cœur blême et froid, Il sème aux quatre vents quand la menace croît De mourir englouti par les fruits d’un cépage. Comme un navire sombre avec son…
La couleur des blessures
Protégé par Cléo De mon cœur je ne sais quel sentiment le glace : Je ne sais s’il s’agit de joie ou de malheur, Mais ce fiel maléfique a pris toute la place. Ce tourment me poursuit de son rire enjôleur ; C’est un venin chantant, un vin qui me maltraite, Le quelconque odieux d’une…
Ce jour de décembre
Protégé par Cléo Un fragment de douleur dans cette triste plainte, Qui s’élève d’en bas pour appeler les Cieux ; La foule, dans l’église à l’air silencieux, Demande pour un prêtre une divine étreinte. Cet homme dans ma ville est admiré par tant ; Ne dit-on pas de lui qu’il fit pour notre Église L’œuvre…
VIVRE À L’HEURE DE LA MORT
Moi, de la mort, je gage qu’elle est cet étroit chemin de la vie vers un au-delà. Je fais le risqué de ce pari, de croire en cet inconnu que l’on nomme Dieu – parfois même Vérité. Mais sais-je seulement ce vers quoi me mène la mort ? Réalisé-je vraiment qu’elle libère mon âme ?…
COMBAT SUR DES CHEMINS TORTUEUX
Mon cœur est las de tout, de ces moments passés, De ces temps d’infortune et de l'humble journée ; À tant de solitude est-elle condamnée, Cette âme qui paraît des remparts fracassés !? Le désespoir me prend de son coutelas morne, Le noir de la colère et de la folle aigreur Aiguisent avec haine un…
BLESSURES D’ENFANCE
J’ai l’insigne blafard d’une angoisse troublante : Je vais sans vraiment vivre en ce monde brisé ; Peu savent aujourd’hui que je suis déguisé D’un épais camouflage à l’ombre étincelante. On croirait que tapi dans une peur sanglante J’avance prudemment comme un zèbre irisé, La lumière d’un mot qui m’a pulvérisé Recèle les coups bas…
CE DONT ON PARLE EN QUATRIÈME
Il me semblait déjà, quand j’arrivais à table, Que l’angoisse retînt ce cœur qui tremblotait ; De sexe et de porno déjà on ergotait. Il semblait que m’épiât un jury redoutable. Je sentis que le match était inéquitable Entre l’ado pubère et l’enfant qu’on m’ôtait ; Je compris ce soir-là, tandis qu’on argotait, Quand dans…
DÉSESPOIR DE LA DROGUE
Pour R., jeune drogué Un poison te détruit et tu l’aimes, pourtant, Toi que je vois, hagard, te pourrir l’existence Avec un peu de drogue et beaucoup d’inconstance ; Avec ce cannabis tu te crois important. Tu fumes ce venin comme un réconfortant : De lui tu crois en vain qu’il te porte assistance, Que…
ADDICTION
Je pose mon regard sur un océan terne. Vois-le ! Cet océan, vois-le me tourmenter ! Son flux morbide est là qui prétend m’enchanter : Le malheur bruit, déjà, de son eau qui me berne. Un phare m’éblouit de sa pâle lanterne, Inondant ce regard qu’il aime à régenter ; C’est cet obscur éclat qui…
SÉDUCTIONS
Je tremble de frayeur devant tant de violence, Et, dans mon cœur meurtri le Mal vient en silence Me susurrer la Haine et un sombre désir ! C’est l’envie de la mort, d’avoir ce faux plaisir De venger sa misère et de vaincre sa peine. Point d’Amour, point de vie dans la sombre Géhenne. Comme…
LUTTE
Se laisser submerger par les flots du rivage, Les vagues du tourment qui enchaînent ma nage, Se laisser caresser par la main du Démon, Par l’âcre fourberie du sel d’un goémon… Tel est mon quotidien de chrétien idolâtre, Cherchant le réconfort chez un mari mulâtre. Sans même contempler du Christ les yeux mourants, Finir par…
LOI VEIL
Dans un monde où l’on tait les bruits de la violence, Une plainte s’élève au milieu du silence ; Comme le cri mortel d’un oiseau de malheur, C’est cette plainte-là dont j’entends la douleur. Dans ce pays qui meurt d’entrer en léthargie, Le Mal a pris l’aspect, froid, de la chirurgie ; Profitant du péché…
MARTYRE SCOLAIRE
En hommage à la fille de Nora Fraisse L’école… Je n’ose pas même m’en souvenir, Et si je m’en souviens, Je m’en souviens comme si c’était hier ! Vous autres, les neurotypiques, Vous regardez la différence Avec tant de mépris ! L’école… Je m’en souviens comme si c’était hier, Des moqueries, de la cruauté, De…
SOLITUDE D’UN SOLITAIRE
Comme un sentiment de calme Sur l’océan, Comme une douce flamme Dans le foyer, La solitude est le chemin de ma liberté, La solitude, la douce solitude Est ma tendre destinée. Et pourtant… Même à moi, aspie, Cette destinée n’est pas remplie de promesses, Cet avenir est vain. Même à moi, aspie, La solitude est…
PROFANATION
Suite à l'odieuse profanation d'une église en Hongrie. Ombre d’un silence, Qui glace le sang. Dans la nuit, Les traîtres l’ont défigurée, Notre Reine. Quelques hommes de Satan, Des possédés, Des gens de haine, Ils l’ont défigurée ! Cette peinture noire sur les yeux De Marie, Cette peinture si noire, D’un noir inhumain ! On…