Dans l’oppressant de la nuit
Sur un infini de mers
Comme un néant qui souffle
Qui mugit
Perdu dans la tourmente
Un équipage à la dérive
Un rafiot sans attaches
Que les courants ballottent
Les marins peu à peu
Perdent espoir
À quoi bon avancer
Dans l’océan
Où tous semblent aveugles
Dans les flots de la tristesse
Ils s’égarent
Pourtant
Une lueur quelque part
Au fond de leur cœur
Les raccroche à la vie
Les tient encore debout
Pour combien de temps
Dans la tempête
Qui pourra sauver
Ces hommes détruits
Est-il un Dieu qui conjure le sort
Brise la tempête
Et les guide à la terre
S’ils ne le croient pas
Ils ne le sauront jamais
Ils mourront sans savoir
Le rythme très particulier des vers libérés donne de la vivacité au poème, renforce l’idée de dérive (dérive de sentiments) avec en toile de fond, en filigrane même, des espoirs messianiques et la croyance d’un salut, la venue d’un homme providentiel et en fin de compte l’avènement d’un monde meilleur.
Bravo pour cette poésie libre, mystérieuse et riche de sens !
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Merci pour ce commentaire qui me touche énormément!
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dans la tempête, dans le doute certains perdent espoir, d’autres se réfugient dans des plaisirs sans lendemain… mais prendre la main qui se tend peut être plus difficile qu’il n’y paraît car c’est faire confiance, c’est entrer dans l’Espérance. Merci pour ce poème qui peut se déclamer dans la douceur, le silence ou la paix, mais aussi se crier au-dessus du bruit de ce monde
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