Dans l’oppressant de la nuit
Sur un infini de mers
Comme un néant qui souffle
Qui mugit

Perdu dans la tourmente
Un équipage à la dérive
Un rafiot sans attaches
Que les courants ballottent

Les marins peu à peu
Perdent espoir
À quoi bon avancer
Dans l’océan
Où tous semblent aveugles

Dans les flots de la tristesse
Ils s’égarent

Pourtant
Une lueur quelque part
Au fond de leur cœur
Les raccroche à la vie
Les tient encore debout

Pour combien de temps

Dans la tempête
Qui pourra sauver
Ces hommes détruits
Est-il un Dieu qui conjure le sort
Brise la tempête
Et les guide à la terre

S’ils ne le croient pas
Ils ne le sauront jamais
Ils mourront sans savoir

3 réflexions sur “TEMPÊTE

  1. Le rythme très particulier des vers libérés donne de la vivacité au poème, renforce l’idée de dérive (dérive de sentiments) avec en toile de fond, en filigrane même, des espoirs messianiques et la croyance d’un salut, la venue d’un homme providentiel et en fin de compte l’avènement d’un monde meilleur.
    Bravo pour cette poésie libre, mystérieuse et riche de sens !

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  2. dans la tempête, dans le doute certains perdent espoir, d’autres se réfugient dans des plaisirs sans lendemain… mais prendre la main qui se tend peut être plus difficile qu’il n’y paraît car c’est faire confiance, c’est entrer dans l’Espérance. Merci pour ce poème qui peut se déclamer dans la douceur, le silence ou la paix, mais aussi se crier au-dessus du bruit de ce monde

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