Il est un Dieu qui t’aime et qui t’offre Son Cœur,
Qui brise les remparts de ta sombre rancœur,
Tellement fou qu’Il fut l’enfant dans la mangeoire,
Qui prenait de sa mère un pauvre sein pour boire ;

Innocent qui mourut comme le meurtrier,
Sur la Croix de la honte Il ne fit que prier ;
Mort comme un criminel de l’odieux supplice,
Jusqu’à la lie Il but ce terrible calice.

Il accomplit plus grand, pourtant, que cette mort :
Sa Résurrection brisa ce triste sort.
Je ne saurais donner du simple du ma bouche
Les mots pour exprimer cet amour qui me touche ;

Même l’évangéliste a dit des faits divins
Que pour les contenir tous les livres sont vains –
Le monde même est là qui ne pourrait le faire.
Ainsi, mon bon ami, ne saurais-je le taire.

Peut-être me crois-tu marqué par une peur,
Car dans ton esprit tout empli de stupeur
Tu reçois ce discours comme un vain artifice,
Les mots d’un homme fou rêvant d’un sacrifice,

Par crainte de mourir d’un naturel trépas ;
Tu le crois sûrement car tu ne penses pas
De l’impensable vrai qu’il soit bonheur et grâce.
Tu veux sauver ta vie en fermant ta cuirasse,

Tandis que l’Amour, seul, pourra te délivrer.
Dieu qui pour ton Salut n’a de cesse d’œuvrer,
Dont la perfection souvent se manifeste,
Le voici qui t’attend dans son palais céleste !

C’est pour chacun, pour toi, qu’Il veut ce grand bonheur
De vivre pour toujours dans la place d’honneur ;
Pour notre humanité complète revêtue,
Qu’Il offrit Son Amour au lieu d’une statue.

Une réflexion sur “KÉRYGME

Laisser un commentaire