Perdu dans la foule
Comme un déchet dans le vide-ordures,
J’erre, j’erre, et je ne trouve pas ma voie.
Perdu dans la masse
Comme une feuille morte dans le compost,
Je meurs, je meurs de ne pas avoir d’amis.
Oui, je meurs.
Ils n’ont pas compris, ces étudiants prétendus,
Ils n’ont pas compris
Qui j’étais ;
Que je n’étais pas ce déchet,
Que je n’étais pas cette feuille morte,
Mais que je mourrais.
Que je mourrais de leur indifférence.
Malmené comme l’esquif
Sur la mer venteuse,
Je suis moqué par celui-là
Qui n’aime pas qu’on se moque de lui.
Comme un paravent,
Il croit protéger l’humanité
Du psychopathe
Qu’il prétend que je suis.
Balloté comme un tronc d’arbre,
Un tronc humide,
Je pleure de ne pas avoir d’ami
Dans cet endroit.
J’aimerais les maudire,
Mais je ne le fais pas !
J’aimerais les tuer,
Mais je ne le veux pas !
Voyez-le, ce Martin,
Ne pas prêter son manteau,
Son attention même,
Au pauvre que je suis !
Regardez-la, cette Aliénor,
Me côtoyer sans même me parler !
Regardez-les donc,
Ce pauvres gens,
Rire de mes airs bizarres !
De moi, ils n’ont retenu que des mots,
Une maladie qu’ils jugent
Alors qu’ils ne la connaissent pas !
Aujourd’hui, je ne me complais pas dans la haine,
Et pourtant, je suis tenté de les haïr,
Ces IPLViens qui ont foutu deux ans de me vie
En l’air,
À qui j’ai préféré même Runeterra et les Invocateurs –
C’est dire !
Ils ont mis ma vie par terre,
Et mon cadavre exsangue,
Sur l’autel de la dérision ;
Trop peu d’amitiés ont su malgré tout me relever !
Je vous l’affirme, mes anciens camarades,
Je vous l’affirme, vous avez failli me tuer !
Oui, vous auriez pu m’assassiner !